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Malgré des améliorations, l’air de la Chine reste insalubre

septembre 5, 2022 Par Bizchine

Les particules toxiques ont diminué d’environ un tiers au cours de la dernière décennie, mais les niveaux restent supérieurs à ce qui est considéré comme sain.

Les particules fines (PM2,5) et l’exposition à l’ozone sont des problèmes majeurs de santé publique en Chine. Bien qu’utiles, les modèles atmosphériques utilisés pour analyser ces problèmes et d’autres problèmes de qualité de l’air au fil des ans sont coûteux à exploiter, ce qui limite la fréquence à laquelle les chercheurs peuvent les utiliser.

Les nouveaux résultats de Conibear et al. ont contourné cette limitation en formant des algorithmes d’apprentissage automatique pour trouver des associations entre les entrées et les sorties des modèles atmosphériques. Les chercheurs ont ensuite utilisé ces algorithmes pour analyser les niveaux d’émission et l’origine de ces émissions entre 2010 et 2020.

Ils ont constaté que les efforts déployés pour réduire les émissions de PM2,5 portent leurs fruits en Chine. Les niveaux moyens de PM2,5 dans le pays ont chuté depuis leur pic de 52,8 microgrammes par mètre cube (μg/m3) en 2012 jusqu’à 33,5 μg/m3 en 2020. Ce changement fait passer les niveaux de PM2,5 d’environ 10 fois supérieurs à la ligne directrice de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à environ 7 fois la ligne directrice. Les auteurs ont découvert que les plus fortes baisses de la production de PM2,5 ont eu lieu dans les secteurs industriel et résidentiel. Les améliorations apportées aux transports, à l’agriculture et à la production d’électricité ont également joué un rôle mineur.

Bien que les niveaux de PM2,5 semblent avoir atteint un pic en 2012 et avoir ensuite diminué – une tendance confirmée par les observations sur le terrain – la situation de l’ozone est un peu plus compliquée. Les modèles des chercheurs suggèrent que les niveaux d’ozone ont baissé depuis 2015, mais les mesures sur le terrain montrent une forte augmentation. Cette divergence pourrait être le résultat d’imperfections dans les simulations, selon les auteurs.

Globalement, les chercheurs estiment que la baisse des PM2,5 a permis d’éviter 187 800 décès prématurés en 2020, soit 9 % des décès attribuables à l’exposition aux PM2,5. Pour ramener les niveaux de PM2,5 à 25 μg/m3, ce que l’OMS recommande comme objectif intermédiaire pour les pays qui tentent d’atteindre la moyenne annuelle recommandée de 5 μg/m3, il faudrait une nouvelle baisse de 80 % des émissions industrielles et résidentielles par rapport aux niveaux de 2020. Les auteurs prévoient qu’une telle baisse permettrait d’éviter 440 800 décès prématurés supplémentaires par an.

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