Malgré des améliorations, l’air de la Chine reste insalubre
juillet 23, 2022Malgré des améliorations, l’air de la Chine reste insalubre.
Les particules toxiques ont diminué d’environ un tiers au cours de la dernière décennie, mais les niveaux restent supérieurs à ce qui est considéré comme sain.
Les particules fines (PM2.5) et l’exposition à l’ozone sont des problèmes majeurs de santé publique en Chine. Bien qu’utiles, les modèles atmosphériques utilisés pour analyser ces problèmes et d’autres problèmes de qualité de l’air au fil des ans sont coûteux à exploiter, ce qui limite la fréquence à laquelle les chercheurs peuvent les utiliser.
Les nouveaux résultats de Conibear et al. ont contourné cette limitation en formant des algorithmes d’apprentissage automatique pour trouver des associations entre les entrées et les sorties des modèles atmosphériques. Les chercheurs ont ensuite utilisé les algorithmes pour analyser les niveaux d’émission et les origines de ces émissions de 2010 à 2020.
Ils ont constaté que les efforts de réduction des émissions de PM2,5 portent leurs fruits en Chine. Les niveaux moyens de PM2,5 à travers le pays ont chuté de leur pic de 52,8 microgrammes par mètre cube (mg/m3) en 2012 à 33,5 mg/m3 en 2020. Ce changement fait passer les niveaux de PM2,5 d’environ 10 fois supérieurs à la ligne directrice de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à environ 7 fois la ligne directrice. Les auteurs ont découvert que les plus fortes baisses de production de PM2,5 ont eu lieu dans les secteurs industriel et résidentiel. Les améliorations apportées aux transports, à l’agriculture et à la production d’électricité ont également joué un petit rôle.
Bien que les niveaux de PM2,5 semblent avoir atteint un pic en 2012 et avoir ensuite diminué – une tendance soutenue par les observations sur le terrain – la situation de l’ozone est un peu plus compliquée. Les modèles des chercheurs suggèrent que les niveaux d’ozone ont baissé depuis 2015, mais les mesures sur le terrain montrent une forte augmentation. Cette divergence peut être le résultat d’imperfections dans les simulations, selon les auteurs.
Globalement, les chercheurs estiment que la baisse des PM2,5 a permis d’éviter 187 800 décès prématurés en 2020, soit 9 % des décès attribuables à l’exposition aux PM2,5. Pour réduire les niveaux de PM2,5 à 25 mg/m3, ce que l’OMS recommande comme objectif intermédiaire pour les pays qui tentent d’atteindre la moyenne annuelle recommandée de 5 mg/m3, il faudrait une nouvelle baisse de 80 % des émissions industrielles et résidentielles par rapport aux niveaux de 2020. Les auteurs prévoient qu’une telle baisse permettrait d’éviter 440 800 décès prématurés supplémentaires par an.
–
BizChine est un site d’information sur la Chine.